Depuis les origines de Montpellier, les médecins, comme les juristes, ont incarné l’âme de la cité. Cette gravure réalisée par Léopold Massard et extraite de l’ouvrage “Costumes français depuis Clovis jusqu’à nos jours”, publié en 1835, nous permet d’effectuer une agréable promenade au cœur de l’exceptionnelle histoire de la médecine montpelliéraine, et de découvrir l’illustre Jean-Jacques, un médecin du XIVe siècle de grand renom, qui sut porter au plus loin le renom de notre ville.
L’ami de Gui de Chauliac
Ce praticien, digne héritier des savoirs ancestraux accumulés depuis plusieurs siècles à l’abri des murailles montpelliéraines, enseignait à la faculté de médecine de Montpellier, alors une des plus célèbres d’Europe.
Ami et compagnon de Gui de Chauliac, il marqua son époque par des écrits d’une profondeur inégalée. Ses ouvrages, dont le fameux “Thesaurarium Medicinae” et le précieux “De peste”, traversèrent les siècles, témoins intemporels de son génie et de sa dévotion à la science.
Ses connaissances, saluées par Gui de Chauliac dans de nombreux textes, lui permirent d’accéder aux fonctions de chancelier de la faculté en 1394 et d’être considéré aujourd’hui encore comme une figure emblématique de Montpellier.
De vert et d’or : la tenue des médecins de Montpellier
Par la magie de cette gravure, nous découvrons son habit majestueux, bien loin de celui que revêtent ses confrères actuels. Il portait en effet un manteau vert aux broderies d’or, doublé de damas orange, et une cape rose qui devait flotter au vent. Ses gants roses et son bonnet vert, orné d’un saphir étincelant entouré de perles blanches, ajoutaient une noblesse à sa stature.
Ainsi, en contemplant cette image, nous honorons non seulement un homme, mais aussi l’âme immortelle de l’érudition montpelliéraine, quelle soit médicale, juridique ou scientifique… un des fondements de l’identité de notre cité, et dont nous pouvons être fiers.
Source de l’illustration : “Costumes français depuis Clovis jusqu’à nos jours”, publié par A. Mufliez en 1835
