La place de la Comédie
Située au cœur de Montpellier, la Place de la Comédie est bien plus qu’un simple espace urbain ; elle est le véritable poumon de la ville. Connue pour son ambiance vivante et son architecture impressionnante, cette place emblématique est un point de rencontre incontournable pour les habitants et les visiteurs. Dominée par l’Opéra Comédie, elle tire son nom de ce monument historique qui rappelle l’importance de la culture et des arts dans cette région.
Dans cet article, nous vous invitons à découvrir l’histoire fascinante de la Place de la Comédie, son rôle dans la vie sociale de Montpellier et les nombreuses activités qu’elle propose. Plongez avec nous dans l’atmosphère unique de cette place qui incarne l’esprit dynamique et accueillant de Montpellier.

Extrait du plan de restitution de la ville médiévale de Montpellier (avant 1660), dressé par Louise Guiraud
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand
SOMMAIRE
La création de la place de la comédie
La place de la Comédie avant 1892
L’immeuble Lonjon
La création de la place de la comédie
La place de la comédie
Ce n’est que depuis la seconde moitié du XIXème siècle que la place de la Comédie est devenue l’espace central de la ville de Montpellier et selon certains, le coeur battant de la Métropole. Elle a acquis sa forme actuelle à partir des années 1880. Dans cette ville de Montpellier, habituée aux grandes comédies et dramaturgies méditerranéennes, il fallait bien qu’un théâtre trouve sa place, d’autant que le Gouverneur nommé en 1738, Messire Armand du Plessis de Richelieu était connu comme un grand amateur de représentations théâtrales. C’est en 1753 que la Comédie émerge en remplacement de la Porte de Lattes, devant laquelle s’étendait un vaste terrain vague qui permetta de stocker les bois, venant du port voisin, nécessaires aux nombreuses constructions.

Plan restitué par Villaret, extrait de « l’Histoire de Montpellier » rédigée par le chanoine d’Aigrefeuille Le tertre de Saint-Denis, ainsi que Louise Guiraud le qualifie, formait une avancée qui régnait sur le faubourg du Pila Saint-Gély ainsi que sur la plaine du Lez, où plus tard sera installé le polygone militaire. Son extrémité orientale était toutefois isolée de la ville par la ligne de Palissade qui dans ce secteur avait été aménagée avant le milieu du 13ème siècle afin de répondre aux besoins de défense de ces faubourgs. Entre la Commune Clôture et cette ligne de palissade, à l’emplacement de l’Esplanade actuelle se développait le faubourg de Montpelliéret, formant la liaison entre la vieille ville et ce belvédère massif qui plus tard, sera utilisé pour former Plus au sud, s’étendait le faubourg de Lattes, qui permettait de relier par la porte du même nom, deux portalières qui ouvraient sur le riche terroir agricole du sud-est de Montpellier.
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand
La partie historique de Montpellier
Lorsqu’elle naît, ce qui allait devenir la place de la Comédie était
utilisé en tant que Place d’Armes. Elle se situait devant les jardins
de l’hôtel du Gouvernement, où logeait ce puissant représentant
du roi. D’ailleurs pendant quelques temps, elle reçut le nom de
place du Palais du Gouverneur.
A la Révolution, elle prit le nom de place de la salle de
spectacles. Arriva alors la fontaine des Trois-Grâces, qui depuis
plus de vingt-et-un ans, était reléguée dans une des cours de
l’hôtel de ville.

La place de la Comédie en 1800, vue centrée sur le théâtre néoclassique construit par l'ingénieur militaire Mareschal. A gauche, l'immeuble Perrier, important négociant montpelliérain et à droit, alignement de la rue Richelieu, démoli pendant la Restauration.
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand
La place de la Comédie avant 1892
L'hotel du gouvernement
Siège et résidence des gouverneurs et des commandants militaires du Languedoc et de Montpellier, l’hôtel du Gouvernement qui ouvrait dans le voisinage de la porte de Lattes était le plus fastueux hôtel particulier de la ville de Montpellier. Ses aménagements intérieurs, particulièrement luxueux, témoignaient de l’importance de ses occupants successifs. Marbres, boiseries Louis XV, mobilier de grande qualité participaient à un décorum que ces hauts représentants du roi en Languedoc imposaient aux finances de la ville.
Parmi les hôtes de marque, on compte Louis XIII, M. de Valencé, Gaston d’Orléans, le prince de Conti, le duc de Verneuil qui

La place de la Comédie vers 1855, avec l'hôtel du Gouvernement surmonté de ses toitures à brisis, en terres cuites émaillées.
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand

Hall de réception de l'hôtel du Gouvernement, aménagé dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Source : Montpellier Métropole Méditerranée, bibliothèque Emile Zola
csdjc shj
L'hotel Nevet
L’hôtel Nevet était un des plus célèbres hôtels pour voyageurs
du sud de la France et témoignait de l’importance de Montpellier
dans la villégiature aristocratique, qui souhaitait bénéficier de
son doux climat et des compétences de ses médecins.
Avant de devenir cet hôtel de luxe, cette vaste demeure, située
près de la porte de Lattes était la propriété de messire de
Chaume, seigneur d’Aumelas et de Poussan, lorsqu’en 1564, il
accueillit en ses murs Charles IX et Catherine de Médicis. Y
logèrent également le cardinal de Richelieu du 18 au 25 juin

Entrée de l'hôtel Nevet sur la place de la Comédie
Source : Collection Fabrice Bertrand

Aile moderne de l'hôtel Nevet, construite en 1846, démolie après 1892
Source : Collection Fabrice Bertrand
La place de la Comédie avant 1892
L'immeuble Lonjon
L’immeuble Lonjon, dont les travaux de construction s’achèvent à la fin du printemps 1898, a suscité de tous temps, l’admiration des montpelliérains et de tous les visiteurs qui arpentaient pour la première fois la place de la Comédie. Dès sa livraison, ce vaste édifice de sept niveaux s’est imposé sur la place de la Comédie et a fortiori à Montpellier comme un reflet de cette ville qui se voulait capitale, riche de ses certitudes viticoles.
Son célèbre scaphandrier avec ses œils-de-bœuf saillants, qui coiffe l’avancée circulaire du bâtiment formant l’angle de l’immeuble, résume les ambitions du commanditaire. Originaire du village de Montpeyroux, où le vin constituait des fortunes en quelques années, monsieur Lonjon souhaitait marquer la ville de son empreinte et témoigner de la prodigalité de ses vignobles de l’arrière-pays.
Un riche bestiaire symbolique complète l’ornementation de cet immeuble. Les consoles qui supportent les balcons de pierre, se parent de masques léonins, les linteaux de fenêtres sont surmontés d’une chouette qui protège jour et nuit les prodigalités de la terre, tressées dans une guirlande retenue par
un ruban. Ici la pierre se déchiffre, et plus encore au niveau du balcon, sous le scaphandrier, avec quatre bas-reliefs sculptés avec une virtuosité peu ordinaire. D’abord les arts, où deux jeunes enfants, des puttis tiennent, pour l’un, un ciseau et un marteau. Ensuite, le chemin de fer et la viticulture…
L’immeuble Lonjon est ainsi le témoignage de l’alliance de la culture à l’économie… les deux supports de la vitalité locale.

Source : Collection personnelle
Anatomie de la place de la Comédie
C’est à partir des années 1970 que cette place de la Comédie
rentre progressivement dans le XXème siècle. Plusieurs
aménagements permettent à cette place où les voitures
circulaient autour de l’Oeuf central, véritable refuge, de trouver
le visage que nous lui connaissons actuellement.
En 1974, la municipalité dirigée par François Delmas prend la
décision de creuser le parking souterrain. Huit ans plus tard, en
1982, la circulation aérienne disparaît, la Route Nationale 113
passe dorénavant en souterrain.
Enfin, de novembre 1983 à juin 1984, on refait le revêtement de
sol de la place de la Comédie. Elle devient intégralement
piétonne.
Jusqu’il y a peu, la place de la Comédie était entièrement
minérale, déployant, au sol, un tapis composé de quarante-cinq
carreaux formé sur la base d’un carré qui offraient des contrastes
entre les pierres grises qui étaient enchâssées dans un cadre de
marbre blanc.

Place de la Comédie, vers 1950
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand
La place de la Comédie
Située au cœur de Montpellier, la Place de la Comédie est bien plus qu’un simple espace urbain ; elle est le véritable poumon de la ville. Connue pour son ambiance vivante et son architecture impressionnante, cette place emblématique est un point de rencontre incontournable pour les habitants et les visiteurs. Dominée par l’Opéra Comédie, elle tire son nom de ce monument historique qui rappelle l’importance de la culture et des arts dans cette région.
Dans cet article, nous vous invitons à découvrir l’histoire fascinante de la Place de la Comédie, son rôle dans la vie sociale de Montpellier et les nombreuses activités qu’elle propose. Plongez avec nous dans l’atmosphère unique de cette place qui incarne l’esprit dynamique et accueillant de Montpellier.

Extrait du plan de restitution de la ville médiévale de Montpellier (avant 1660), dressé par Louise Guiraud
Source : Collection personnelle, Fabrice Bertrand