Joseph-Marie Vien : un peintre montpelliérain au Panthéon

Joseph Marie Vien (1716-1809) compte au nombre des peintres qui permettent de pouvoir découvrir le nom de Montpellier sur les cartels des plus grands musées du monde. Le Louvre, Los Angeles, Cleveland, et les plus grands musées français lui sont redevables de quelques unes de leurs plus belles toiles de l’âge classique français. Aujourd’hui, un peu éclipsé par d’autres pinceaux montpelliérains, comme Sébastien Bourdon ou encore Antoine Ranc, il fut pourtant un peintre célébré en son temps. 

Ce fils de serrurier, au talent de dessinateur certainement précoce, fit son apprentissage chez un maître portraitiste local du nom de Legrand, avant de continuer sa formation auprès de Jacques Giral. Sa carrière aurait pu être bien courte s’il n’avait écouté sa passion qui le poussa à abandonner son métier de peintre en faïences.

Appelé par d’autres horizons, il prit la direction de Paris et de l’Académie Royale où il reçut les conseils d’un maître languedocien, originaire de Nîmes, Charles Joseph Natoire (1700-1777). C’est dans cette école prestigieuse, qu’il commença à bénéficier du soutien du comte de Caylus. Sur les conseils de cet anticomane puissant, il se consacra au travail sur l’art antique.

Diderot disait de lui qu’il « a de la vérité, de la simplicité, une grande sagesse dans ses compositions. ». Je crois que la galerie de ses oeuvres présentées au Musée Fabre ou dans d’autres musées en témoigne aisément. Sa palette de couleurs est élégante, son coup de crayon assuré.

Grand Prix de Rome en 1743, directeur de l’Académie de France dans la même ville, il fut un des précurseurs du mouvement classique et s’y fit un nom particulièrement renommé. La Révolution faillit avoir raison de lui et le faire disparaître, mais Napoléon, après lui avoir consenti un poste de sénateur et de comte d’Empire, l’éleva au rang des gloires immortelles, lui offrant à son décès en 1809, des obsèques nationales, qui permettent, aujourd’hui encore à ce peintre, enfant de Montpellier, de reposer sous la coupole du Panthéon.

Il y est le seul peintre français à y avoir bénéficié d’une sépulture. 

Après des études en science politique et en géographie et histoire de l'urbanisme, Fabrice Bertrand, né à Montpellier, anime depuis 2016 le groupe Facebook "Montpellier Histoire et Patrimoine" qui compte près de 30.000 membres. Il est aujourd'hui en charge de plusieurs projets, qui visent à mettre en valeur le patrimoine scientifique et intellectuel montpelliérain.

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