Les origines de Montpellier… Voilà un sujet qui, aujourd’hui, ne devrait plus faire débat. Cette origine de Montpellier est définitivement tranchée. C’est en effet un 26 novembre de l’an de grâce 985 que serait née cette ville.
Toutefois, l’historien face à l’acte de donation du comte de Mauguio à un certain Guilhem se doit de rester perplexe. Que préexistait-il à cette ville ? Un simple unité agricole, à laquelle on donna le nom de Monspeliensis ? Quels demeures éparpillées, comme il était bien le cas dans notre région ?
Toujours est-il qu’il existe une légende de la fondation de la cité, une légende qui, de nos jours, n’est que rarement convoquée, celle du songe du comte Aiguilf.
Comme pour toutes les villes, à Montpellier, on se pose la question de ses origines, et ici plus encore, car il ne faut pas oublier que Montpellier n’a pas une longue histoire ancrée dans la période gallo-romaine…
Voici la relation de cette légende faite en 1851, par le professeur d’histoire, Alexandre Germain, dans son ouvrage, “Histoire de la commune de Montpellier” :
” Il y a sur l’origine de Montpellier une précieuse légende : Le comte de Maguelone Aigulf, contemporain de Pépin-le-Bref et père de Saint-Benoît d’Aniane, frappé des graves changements politiques auxquels il assistait, consulta, dit-on, un talmudiste, son médecin et son familier. Celui-ci lui fit voir, au milieu d’un bois, et pendant le silence de la nuit, deux arbustes, deux arbrisseaux mystérieux, qui, d’abord distants l’un de l’autre, se réunirent bientôt en un grand arbre à doubles racines. Apparaît ensuite une jeune fille avec deux têtes : ces deux têtes, à leur tour, se condensèrent en une seule, ravissante de beauté et rayonnante de gloire, qui, d’une bouche fatidique, se mit à prophétiser l’avenir. Or, ajoute la légende, le comte Aigulf, dans le bois et au lieu même où il avait eu cette apparition jeta les fondements d’une ville, et cette ville s’appela Montpellier. “